26 et 27 juin 2010 – San Petersburg by night –
La soirée commença le 26 à 20 h pour se terminer le 27 à 3 h du matin. Tout d’abord un repas de gala dans un cabaret folklorique Russe et ensuite une promenade de nuit dans une ville illuminée. Ce fut féérique. Dans la soirée nous devrions assister à un spectacle caucasien, les photos vous seront transmises plus tard notre départ étant prévu demain matin à 8 h.
LA SOIREE –
Spectacle magistral, d’une beauté et d’un enthousiasme débordant.
Tout y était, des chœurs que nous souhaiterions entendre souvent, des danseuses et des danseurs d’un rare talent, l’ensemble relevé par des costumes superbes éclatants de couleurs.
Une soirées très appréciée par chacun.
28 juin 2010 – au revoir la Russie. 230 kms.
Nous prenons la route de l’Estonie, mais avant de quitter la Russie nous faisons une dernière halte à Peterhof, résidence d’été que Pierre Le Grand s’est faite construire au bord de la Baltique à une trentaine de kilomètres de San Petersburg. Là encore nous sommes émerveillés par la beauté rare du Palais et des jardins qui l’entourent. Nous assistons à l’ouverture des jeux d’eau, extasiés par leur multitude et l’atmosphère féérique qu’ils procurent.
Personnellement je quitte ce pays dans un état d’esprit très différent de celui qui m’habitait lorsque je l’ai abordé. J’ai eu la chance de beaucoup voyager ces dernières années et j’ai rarement éprouvé les sentiments que je ressens aujourd’hui en repassant cette frontière. Je ne m’imaginais pas l’éveil de ce pays.
Malgré les traces profondes laissées par le précédent régime, j’ai été surpris par la beauté et la quantité des sites historiques et religieux, de leur restauration rapide après des décennies d’abandon ; mais aussi surpris d’une occidentalisation en milieux urbains, en complet contraste avec les milieux ruraux.
Par ailleurs et d’une façon générale il semblerait qu’au niveau des classes sociales, derrière les nantis, les cadres et commerçants, existent une classe ouvrière pauvre et un milieu rural qui ne valent guère mieux.
29 juin 2010 – Estonie.
Nous avons établi un camp de repos à quelques kilomètres de Narva, près de la Baltique. Nous allons récupérer et nous repasser le film de notre aventure au pays des Tsars et des Bolcheviks.
30 juin 2010 – Tallinn, capitale de l’Estonie. 18O KMS .
Une promenade dans la vieille ville très animée. L’atmosphère est ici toute différente, après notre séjour en Russie nous avons l’impression de nous retrouver chez nous, bien que 3000 kms nous séparent de la mère patrie. Ce pays est d’une propreté remarquable et les Estoniens sont très souriants et sympathiques. Ce soir nous avons établi notre bivouac chez l’habitant, à la campagne, un autochtone nous a offert pour la nuit un coin de prairie.
1 juillet 2010 – Lettonie. 220 kms.
Nous quittons l’Estonie en longeant le golfe de Finlande, arrêt pour le bivouac après être passé à la frontière de Lettonie. Super coin en bord de mer le long d’une plage en sable fin. Un peu de détente nous fait grand bien. Promenade dans le sable, bain de pieds. Les Baltes se baignent, quant à nous l’eau à la hauteur des genoux pour les plus téméraires.
2 juillet 2010 – Riga, capitale de la Lettonie et vers la frontière de la Lituanie. 145 kms.
Visite de Riga au dimensions surprenantes pour un aussi petit pays. C’est la plus importante des capitales des trois pays Baltes. Des grandes avenues, des immeubles bourgeois nous donnant l’impression d’être sur un grand boulevard de chez nous.
Et surprise, nous découvrons un immense marché d’extérieur et couvert. Des étals à n’en plus finir et des halls immenses avec leurs boutiques regorgeant de toute sorte de nourriture. Je n’ai pas souvenir d’avoir un jour rencontré en occident une pareille exposition de victuailles et de produits de toute sorte. Après avoir rempli les frigos, direction la Lituanie. A quelques kilomètres de la frontière nous trouvons un parking pour le bivouac.
3 juillet 2010 – Vilnius, capitale de la Lituanie. 220 kms.
Vilnius nous a surpris. Si les environs ressemblent à nos villes Françaises, immeubles modernes aux multiples étages, vastes centres commerciaux, le centre, reconstruit en grande partie, l’a été à l’identique du début du siècle passé. Cette vieille ville est très sympathique, malgré son passé de ville martyre qui vit, comme sa voisine Riga, lors de la dernière guerre mondiale exterminer la presque totalité de sa population juive.
Demain nous allons retrouver la Pologne. Cette traversée du retour nous a montré une autre face des Pays Baltes ; bien qu’ils soient tous trois de plats pays, n’ayant rien à envier au plat pays de Jacques Brel, malgré une surface forestière considérable l’agriculture occupe une place importante. L’élevage est aussi présent, quant à l’industrie elle semblerait marginale, le départ des Russes l’ayant laissée exsangue et le redémarrage paraît difficile malgré les investisseurs étrangers. Ces pays sont toutefois très sympathiques.
4 juillet 2010 – vers la Pologne, 195 kms.
Une journée sans visite et une bivouac à la frontière Polonaise.
5 juillet 2010 – vers Varsovie 310 kms.
Longue étape qui nous a conduit à quelques kilomètres de Varsovie, près d’un superbe lac dans lequel nous avons pu faire quelques brasses ????? Disons plutôt quelques pas dans l’eau, histoire de se rafraichir. Les plus téméraires se sont mouillé le torse. Une excellente détente avant d’aborder la capitale.
6 & 7 juillet 2010 – Varsovie, 30 kms.
Une ville très étendue, de larges avenues rectilignes qui se croisent, une circulation intense, la foule et si le Métro n’est composé que d’une seule ligne, les transports en commun sont nombreux ; tramway et bus de tous gabaries circulent en tous sens. A Varsovie ça grouille.
Notre objectif : la Vieille Ville, nous arrivons à nous repérer sans problème. Détruite à plus de 8O % et entièrement reconstruite à l’identique nous sommes stupéfaits du travail accompli. Au delà de son histoire à travers les siècles, c’est là où commence le ghetto. A notre admiration se mélange une grande part d’émotion. Pour ma part, celle-ci est d’autant plus forte que renaît mes souvenirs de jeunesse. Varsovie a laissé des traces.
8 juillet 2010 – En route vers Cracovie, 272 kms.
Avant d’arriver sur Cracovie nous décidons d’un bivouac à Stomniki, petite ville distante de 30 kms environ.
A noter que nous avons traversé des régions fertiles où de multiples cultures sont présentes. Les paysages, parfois vallonnés, ressemblent beaucoup à notre Beauce.
9 juillet 2010 – Arrivée à Wieliczka, 75 kms.
Mine de sel dont l’exploitation a débuté au XIIIe siècle et qui fut l’une des principales sources de richesse des Rois Polonais. 30 kms de galeries sur 9 niveaux, profondeur 327 mètres. Nous descendons pedibus jusqu’à 130 mètres et après un parcours de plusieurs kms nous remontons par l’ascenseur des mineurs. Une très intéressante visite des entrailles de la terre.
10 juillet 2010 – Cracovie.
Nous conservons notre bivouac à Wieliczka et rejoignons Cracovie par le bus. Bonne formule à conseiller. Ville très agréable qui a beaucoup de charme. Ici le béton, bien que présent comme dans toutes les grandes agglomérations, se fait discret. Au delà d’une architecture très 19e siècle, l’environnement de collines et d’eau ajoute une note supplémentaire à ce qui semble être une douceur de vivre. Pourtant cette ville, bien qu’épargnée par la dernière guerre, a subit de multiples agressions.
11 & 12 juillet 2010 – Auschwitz Birkenau, 70 kms.
Beaucoup d’émotion quand nos pas nous conduisent là où des milliers d’humain n’ont connu que les pires souffrances. De l’incompréhension devant la cruauté dont ont pu faire preuve des hommes à l’égard de leurs semblable. Aucun n’est assez fort pour qualifier ces exactions.
